Des expériences ont été menées pour déterminer si le lézard apprenait à se défendre contre ces nouveaux prédateurs. Ont été mis en présence de fourmis rouges des lézards provenant de 4 sites différents : trois où ces fourmis existent depuis des périodes différentes et un site témoin ne les ayant jamais connu. Attaqués, les lézards du site témoin ont fermé les yeux et sont restés immobiles, allant vers une mort certaine. Au contraire, les autres ont réussi à s’échapper en donnant de violents coups de pattes arrières.
L’étude a permis de constater que les lézards en présence de fourmis rouges depuis des décennies avaient muté de manière à allonger leurs jambes arrières et probablement d’être plus résistantes aux attaques du venin paralyseur. En toute logique, cette mutation est transmise à leur progéniture. De prochaines études seront réalisées pour déterminer si cette mutation est réversible en cas d’absence prolongée de ces nouveaux prédateurs.
On voit que l’évolution est capable d’être très réactive pour s’adapter aux changements brutaux des conditions de vie, j’en parlais en septembre dernier au sujet des diables de Tasmanie qui ont trouvé une parade évolutive pour lutter contre une forme de cancer. Malheureusement, la nature n’a pas toujours le temps de trouver la parade à l’arrivée de nouvelles espèces, particulièrement dans le cas d’espèces invasives occupant la même niche écologique que les espèces autochtones.