La semaine dernière, des forestiers suédois ont découvert ce qui pourrait bien être le plus vieil arbre du monde, âgé de 7 890 ans. Situé dans l’ouest du pays, il fait parti d’un bosquet d’épicéas minuscules : dans les deux mètres, quand un épicéa moyen varie de 35 à 55 mètres. Sa taille s’explique par des conditions météorologiques difficiles. Le malheureux a en effet germé pendant la fin de la dernière glaciation. Il n’aurait commencé à véritablement pousser que depuis quelques décennies, en tirant profit du réchauffement climatique.
8000 ans. Si cet arbre pouvait voyager et communiquer, il pourrait nous raconter les débuts de l’agriculture et de l’élevage, apparus respectivement 3000 et 2000 ans avant lui. Il nous narrait également les prémices de l’écriture, née il y a 5000 ans, soit environ à la moitié de sa vie actuelle… Mais pour en être témoin, il aurait fallu qu’il soit un cèdre, pour vivre au Proche-Orient, berceau de toutes ces avancées. En faisant un petit détour par l’Egypte, il aurait pu observer l’érection de la pyramide de Khéops, il y a 4500 ans. Et faire la nique à Napoléon, qui aurait pu dire de lui : « Soldats, songez que du haut de cet épicéa rabougri, quatre-vingt siècles vous contemplent ».