Pour lutter contre le cancer de la face, les Diables de Tasmanie ont évolué de manière à se reproduire plus jeunes.
Le Diable est un marsupial vivant exclusivement sur l’île de Tasmanie, au sud de l’Australie. Il vivait autrefois sur tout le continent australien, mais il a été exterminé par les chasseurs aborigènes, ainsi que par la concurrence des dingos qu’ils avaient introduis. Réfugié sur l’île de Tasmanie où le Dingo n’est pas présent, le Diable a continué de faire l’objet de la chasse, cette fois par les colons européens. Au bord de l’extinction au milieu du XXe siècle, il a enfin été protégé, permettant à sa population de se rétablir.
Malheureusement, depuis 1996, il est décimé par un maladie transmissible par blessure : une tumeur de la face évoluant en cancer. La population de Diables, qui se remettaient doucement de leur quasi-extinction, a baissé de 65%. Mais la Nature a trouvé seule une solution qui pourrait bien enrayer ce nouveau risque d’éradication. Chez les diables, la maturité sexuelle est habituellement de 2 ans. Or depuis quelques temps, les biologistes de l’Université de Tasmanie ont remarqué une certaine précocité chez les femelles diables : le taux de reproduction des femelles âgées d’un an se situe actuellement entre 13 et 83%, contre 0 et 12% avant 1996. Bon, je ne sais pas exactement comment ils calculent cette marge, mais j’espère que le taux n’est pas passé, en réalité, de 12 à 13% 😉