Des employés de l’Agence de Protection de l’Environnement ont fait une erreur de manipulation qu’ils ne risquent pas d’oublier dans une ancienne mine d’or du Colorado.
Alors qu’ils partaient colmater une fuite d’où s’échappait un mélange de métaux lourds et d’arsenic, ils ont finalement ouvert une brèche cataclysmique. Depuis une semaine, 11 millions de litres d’eau chargés de déchets toxiques se répandent dans les rivières de l’ouest américain et plus particulièrement dans les rivières Animas et San Juan.
Cette pollution sans précédent laisse craindre d’importants dégâts écologiques et économiques. L’état d’urgence a été déclaré à plusieurs endroits comme au Nouveau Mexique, au Colorado et dans la réserve indienne de Navajo Nation. Les autorités ont interdit l’accès aux rivières, mais aussi l’irrigation, la pêche et la consommation de leur eau.
« Il faudra plus d’une décennie pour tout nettoyer« , ont annoncé les autorités. Ce qui ne rassurent pas les amérindiens de la tribu Navajo, qui vivent principalement de fermes biologiques et pour lesquels l’eau de ces rivières est sacrée. Cette tribu ne pourra plus irriguer ses cultures, ni même abreuver les animaux directement à la rivière.
Cette affaire pose à nouveau la question du stockage et du traitement des déchets toxiques industriels. Mal maîtrisés, la nature et les populations sont malheureusement à la merci du moindre accident.
